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 Vers la Chaos climatique ?

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Vers le Chaos climatique ?
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MessageSujet: Vers la Chaos climatique ?   Vers la Chaos climatique ? Icon_minitimeSam 4 Aoû - 17:17

Vers la Chaos climatique ? Logo-obs

Inondations, ouragans, sécheresses, canicules
Vers le chaos climatique
La météorologie est-elle devenue folle? Sommes-nous entrés dans une période de grande turbulence du climat? Réponse en sept points



Cinq cents victimes de la canicule en Hongrie, des dizaines en Roumanie. De graves incendies en Italie, Grèce, Macédoine, Serbie, en Slovaquie. L'Indonésie noyée sous un demi-mètre d'eau tombée en trois jours. Et la Grande-Bretagne inondée par les pluies les plus diluviennes depuis un demi-siècle. Le chaos climatique? Si la température de la planète a monté d'un cran, celle du débat scientifique aussi. Longtemps, les chercheurs ont évité les discours alarmistes. La prudence restait la règle d'or des membres du Giec, le Groupe d'Experts intergouvernemental sur l'Evolution du Climat, émanation des Nations unies qui représente la voix officielle de la communauté scientifique. Ils hésitaient à lier le réchauffement global à tel événement particulier comme El-Niño ou le cyclone Katrina. Depuis quelques mois, le ton change. Et la discussion s'enflamme. Début avril, pour la première fois, les experts du Giec ont affirmé que l'activité humaine était la principale responsable du recul des glaciers, des printemps précoces, du blanchissement des coraux ou des vagues de chaleur meurtrières (1). A peine publié, leur rapport a été critiqué: certains de leurs collègues leur reprochaient d'être trop optimistes! Pour James Hansen, le spécialiste de la Nasa qui, le premier, a lancé l'alarme climatique en 1988, les experts sous-estiment la hausse du niveau des mers. D'autres spécialistes jugent que les modèles du Giec fournissent des pronostics faussement rassurants! La météo folle de cet été ne risque pas de calmer le jeu.
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1. L'homme fait-il la pluie et le beau temps?
Coïncidence? Alors que le déluge s'abat sur la Grande-Bretagne, la revue londonienne «Nature», référence internationale, publie la première démonstration scientifique de l'influence humaine sur la pluie (23 juillet 2007). Un groupe dirigé par Peter Stott, de l'université de Reading, a comparé les observations sur le terrain entre 1925 et 1999 aux résultats prédits par les modèles. En tout, les chercheurs ont considéré pas moins de 92 simulations différentes. Conclusion: nos émissions de gaz à effet de serre ont fortement perturbé les pluies au XXe siècle. Dans les régions tempérées de l'hémisphère Nord - dont l'Europe, les Etats-Unis et le Canada -, l'activité humaine aurait fait augmenter les précipitations de 50% à 85%. Dans la zone tropicale et subtropicale Nord, au contraire, elle aurait réduit les pluies de 20% à 40%, aggravant les sécheresses au Mexique, au Sahara ou dans le Sahel. Enfin, l'homme serait responsable du doublement de la quantité d'eau tombée au sud de l'équateur, inondant le Brésil, l'Afrique australe et l'Indonésie. Ajoutons que d'autres équipes ont détecté une influence humaine sur la température de l'atmosphère, la pression au niveau de la mer et la chaleur des océans. Bref, l'homme est désormais un acteur du climat.
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2. Les événements extrêmes vont-ils se multiplier?
Par définition, ces événements sont rares. Il est difficile d'établir des statistiques à leur propos. Pour l'Europe occidentale, les modèles prédisent des hivers humides et des étés de plus en plus secs et chauds, mais aussi de fréquentes tempêtes et précipitations estivales. 2007 est à l'image de ces prévisions. D'autre part, sous les tropiques, l'activité des cyclones augmente. Juste avant Katrina, «Nature» (4 août 2005) publiait un article de Kerry Emanuel, du MIT, montrant que l'énergie totale dissipée par les cyclones tropicaux avait presque doublé en trente ans sur les bassins nord de l'Atlantique et du Pacifique. Résultat confirmé par Peter Webster, de l'Institut technologique de Géorgie (Atlanta): depuis 1970, le nombre de cyclones tropicaux de très forte puissance a augmenté de 80% («Science», 16 septembre 2005). Augmentation logique: les cyclones sont des moteurs thermiques qui puisent leur énergie dans la chaleur des océans; ils sont «gonflés» par le réchauffement. Même si d'autres mécanismes interviennent, il reste que les tempêtes tropicales sont et seront de plus en plus dévastatrices.

3. De combien va monter le niveau des mers?
Sur ce point crucial, les experts du Giec se sont fait épingler par leurs collègues. Leur rapport donne une projection de 0,34 mette d'ici à la fin de ce siècle. Préoccupant, pas catastrophique. Seulement, voilà: la projection du Giec est fondée sur des modèles, et on ne sait pas tout modéliser. Au cours des dernières années, les glaciers du Grand Nord, les glaces du Groenland et celles de l'Antarctique Ouest ont accéléré leur glissement vers l'océan par suite d'effets d'amplification qui ne sont pas totalement compris. De ce fait, les glaces disparaissent plus vite, et le niveau des océans pourrait monter beaucoup plus que ne le prévoit le Giec. Sans mesures radicales, «je ne vois pas comment on pourrait empêcher les océans de s'élever d'un mètre», affirme James Hansen («Science », 8 juin 2007). Un mette, c'est assez pour inonder le Bangladesh, la Floride et toutes les côtes basses, dont l'ensemble des régions d'Asie inondées par le tsunami de décembre 2004. Pour Stefan Rahmstorf, climatologue à Potsdam (Allemagne), l'océan pourrait même s'élever de 1,40 mètre d'ici à 2100!

4. La faune et la flore sont-elles menacées?
Pour s'adapter au réchauffement et aux printemps précoces, de nombreuses espèces animales ont modifié leurs rythmes saisonniers et ont migré vers les pôles. Dans certaines populations, on détecte des changements génétiques, comme chez les écureuils rouges du Canada, qui se reproduisent plus tôt au printemps, bénéficiant ainsi des pommes de pin dont la maturité est elle aussi avancée («Science», 9 juin 2006). Les mésanges charbonnières, qui nourrissent leurs petits de chenilles, ont moins de chance: les chenilles sont matures avant l'éclosion des oeufs des oiseaux. Une partie des mésanges réussissent à modifier le timing de la couvée, mais la population globale décline. Remarquons que les changements génétiques observés correspondent tous à des adaptations au nouveau rythme des saisons, non à la chaleur. Le pika, cousin du lapin, disparaît des montagnes Rocheuses parce qu'il ne peut abaisser sa température corporelle et ne survit pas au-dessus de 25°C (voir le «N. O.» du 14 décembre 2006). Lorsque des espèces sont interdépendantes, les adaptations ne suffisent pas. Les fauvettes d'Amérique du Nord se nourrissent de chenilles parasites de l'épinette (épicéa). Comme l'oiseau migre vers le nord plus vite que l'arbre, les épinettes sont ravagées par les chenilles au sud et les fauvettes affamées au nord. D'autres espèces sont menacées par la disparition de leur environnement, comme l'ours blanc. Selon le Giec, une hausse de température globale de 1°C à 2°C pourrait mettre jusqu'à 30% des espèces en danger. Or elle se produira inéluctablement d'ici à 2100.

5. Les conséquences seront-elles les mêmes pour tous?
Non. Et elles risquent d'aggraver l'inégalité entre pays riches et tiers-monde. Les régions côtières les plus exposées à la montée des océans se trouvent en majorité dans des pays pauvres. Des dizaines de millions de personnes habitent dans les mégadeltas d'Afrique et d'Asie, comme ceux du Nil et du Brahmapoutre. De plus, si la planète se réchauffe de 1°C à 2°C, les ressources en eau potable des Andes, de la Méditerranée et de l'Afrique seront fortement réduites. Pour les cultures, l'impact du changement climatique est aussi inégal selon les régions. «Aux hautes latitudes, un réchauffement de 1°C à 3°C a un effet bénéfique sur les céréales majeures, blé, maïs ou riz, explique le géographe américain William Easterling («Science», 13 avril 2007). A l'inverse, aux basses lattitudes, même une élévation de température de 1°C conduit à une perte de production presque immédiate.» L'explication: au Nord, l'apport d'eau qui accompagne le réchauffement stimule la production; dans les zones tropicales, la trop forte chaleur handicape les plantes. Cependant, la production de céréales baisserait aussi dans les régions tempérées si la hausse du thermomètre dépassait 3°C (ce qui, en l'absence de mesures, se produira d'ici à un siècle).

6. Que faire?
Même une action planétaire - l'échelle où se situe le problème - ne permettra pas d'éviter le changement climatique. Seulement de l'atténuer. En moins de deux siècles, l'industrie humaine a fait augmenter de 50% la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. D'après les données recueillies dans les carottes glacières, elle était restée stable pendant les 400 000 années précédentes. Homo sapiens a modifié l'équilibre qui existait avant son apparition. Dans le scénario le plus optimiste, le thermomètre montera de 1,4°C dans les cent prochaines années. Selon les scientifiques, le seuil nécessaire pour commencer à freiner le réchauffement se situe autour de 60% de réduction des émissions d'ici à 2050. C'est l'objectif que s'est fixé le Royaume-Uni. Il est beaucoup plus ambitieux que ceux du protocole de Kyoto. D'après l'économiste britannique Nicholas Stem, auteur d'un rapport qui a fait grand bruit l'année dernière, l'objectif de 60% pourrait être atteint par une réduction de 1% du PNB. A l'inverse, si l'on ne fait rien, le réchauffement atteindra de 4°C à 5°C, voire près de 6°C d'ici à 2100. Avec des conséquences dramatiques: famines, sécheresses, épidémies, disparition d'espèces, inondations et menaces de la montée des eaux sur New York, Londres ou Tokyo. En se limitant aux deux prochaines décennies, Nicholas Stem a chiffré la facture de l'inaction à 5 500 milliards d'euros. Le rapport Stem a été critiqué, y compris dans le milieu scientifique, du fait que ses estimations reposent sur des hypothèses économiques en partie incertaines (voir «Science», 13 juillet 2007). Mais quelles que soient les incertitudes du calcul, la question est de savoir s'il vaut la peine d'investir une part de notre richesse pour préserver l'habitat des générations futures.

7. Est-il utile de consommer des «produits verts»?
Ils sont à la mode. Et bénéfiques. Mais résolvent-ils le problème? Porter un jean en coton «biologique» et conduire une Toyota Prius ne changera pas grand-chose si nous continuons à consommer massivement. La première cause du réchauffement est la croissance économique colossale des sociétés modernes. Avant l'ère industrielle, aucune société n'a produit plus que l'équivalent de 200 dollars, ou 150 euros, par tête et par an. Au rythme actuel, la population mondiale atteindra 10 milliards en 2100, dix fois celle de 1800. Dans le même temps, la consommation d'énergie par individu aura été aussi décuplée. La production totale d'énergie serait donc multipliée par 100 en trois siècles! On ne changera pas le tableau avec du rouge à lèvres à la cire d'abeille. La seule solution sérieuse est une transformation radicale de notre mode de vie. A défaut de celle-ci, l'humanité ne sera pas forcément effacée de la surface du globe. Elle a fait la preuve de sa capacité d'adaptation. Mais le coût du maintien de nos habitudes est une hypothèque sur l'avenir de l'espèce.
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MessageSujet: Re: Vers la Chaos climatique ?   Vers la Chaos climatique ? Icon_minitimeSam 4 Aoû - 17:25

N'oubliez pas de répondre au sondage ! Merci !
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MessageSujet: Re: Vers la Chaos climatique ?   Vers la Chaos climatique ? Icon_minitimeSam 4 Aoû - 17:32

J'ai voté en disant "oui" !
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MessageSujet: Re: Vers la Chaos climatique ?   Vers la Chaos climatique ? Icon_minitimeSam 4 Aoû - 21:38

5 personnes ont donné leurs avis !
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MessageSujet: Re: Vers la Chaos climatique ?   Vers la Chaos climatique ? Icon_minitime

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